Rémy Vacher (Joueur Seniors 1) : "J’ai envie de récompenser tout ce public qui nous soutient quoi qu’il arrive"
Publié le 18 avril 2018 par Thomas Sigismondi
En 2018 et une fois par mois, on vous donne la parole ! Vous pourrez ainsi retrouver une interview d’un ou d’une membre de l’US Reventin qui livrera ses sensations sur le club, sur sa saison ou encore sur sa vision du football. On poursuit en Avril avec Rémy Vacher, enfant du club qui évolue aujourd'hui à la tête de l'attaque de l'équipe fanion.
Bonjour Rémy, et tout d’abord merci d’avoir répondu à notre sollicitation pour cette interview du mois d’Avril. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Rémy Vacher, j’ai 24 ans et je joue à l’US Reventin depuis l’âge de 7 ans. J’habite aujourd’hui à Lyon mais je suis originaire de Reventin-Vaugris où mes parents habitent toujours. Je fais donc les allers / retours pour les entraînements et matchs. Dans la vie je suis vendeur dans un magasin de meubles, et sur le terrain je suis attaquant, plutôt de pointe même si je reste assez polyvalent ce qui me permet de parfois m’exiler sur le côté. Par ailleurs j’ai commencé le football latéral et je ne suis devenu attaquant qu’à mon arrivée en Seniors.
Le moindre que l’on puisse dire, c’est que tu es ici à Reventin chez toi. Tu joues en violet depuis 18 saisons et la catégorie qu’on appelait alors « débutant ». Comment expliquer cette fidélité et cette relation par rapport à l’US Reventin ?
Tout d’abord il faut noter que je suis un pur reventinois. Mon père a joué à l’USR, mon grand-père a été arbitre à l’USR, ma famille a toujours habité Reventin-Vaugris. C’est tout naturellement que j’ai commencé le football à l’USR car ce sont mes racines. Au départ j’ai avant tout suivi les potes d’école qui jouaient tous. Je suis ainsi vite passé de la cour de récréation au terrain du Stade Jean-Louis Rivoire. Cette histoire dure depuis. J’aime ce club, je me sens reventinois. Je n’ai jamais eu envie de le quitter car on s’y sent bien et il fait bon vivre. L’US Reventin est avant tout un club familial. On sent une certaine proximité entre les éducateurs, les joueurs, les bénévoles et les supporters. On se sent toujours soutenus. Je tiens particulièrement à remercier tous ces bénévoles qui font la réussite du club. À l’image du trio Pascale Landreau, Nadine Fuvelle et Rose Ropero. Elles sont au four et au moulin pour le club et ce depuis que je suis tout gamin.
Tu nous parles de club familial, c’est donc comme ça que tu vois le club ?
Oui et non. C’est un club familial mais cela va au-delà. Ce n’est plus juste un club de village, il y a une vraie structuration et des conditions optimales. Pour moi l’USR a passé un vrai cap ces dernières années. Comme je disais on se sent toujours soutenus et les bénévoles sont toujours là pour nous. Mais ensuite tu as des infrastructures qui sont désormais de grande qualité avec les nouveaux terrains synthétiques. C’est vraiment un plaisir de pouvoir évoluer et progresser sur ce nouveau terrain. Tu as aussi des éducateurs qui sont diplômés. Chaque gamin peut apprendre grâce aux précieux conseils de tous ces éducateurs. Et pour attester de tout ça le club vient d’ailleurs de recevoir le Label de qualité Excellence.
Au niveau des jeunes cela se ressent. Auparavant, une fois qu’on devenait « trop bon » on partait de Reventin. Désormais c’est l’inverse et ce sont les joueurs qui viennent. Il ne faut pas oublier non plus le gros travail de notre Président, Hervé Rivoire, mais surtout sa passion. C’est incroyable de le voir autour du terrain chaque week-end pour chaque équipe ! En résumé je dirais qu’on est un club structuré et ambitieux mais avec les fondamentaux de notre histoire, à savoir l’aspect club familial et proximité.
Tu as toujours joué sur le front de l’attaque en Seniors. Mais pour la première fois depuis ton arrivée dans cette catégorie, tu es aujourd’hui l’attaquant de pointe régulièrement titulaire en équipe fanion. Quel regard portes-tu sur cette nouvelle position et sur votre saison sur le plan collectif ?
Sur le plan collectif, on fait plutôt une bonne saison. Cela n’était pas évident avec l’arrivée de David Lefèvre le nouvel entraîneur. En effet s’il a apporté beaucoup de choses positives cela impliquait forcément du changement et de l’adaptation. Malheureusement l’objectif de montée semble très difficile à atteindre. Le début de saison a été trop poussif et nous avons perdu trop de points. Il est certain que le superbe parcours en Coupe de France a joué sur le championnat. Les têtes et les jambes étaient ailleurs. On y a laissé beaucoup de force. Mais je suis vraiment très confiant pour l’avenir. Le coach a mis les bases et cela va porter ses fruits l’année prochaine !
Sur le plan personnel, il est vrai qu’il y a eu du changement pour moi. Jusque-là je faisais des apparitions par intermittence en équipe fanion. Cette année j’ai peu à peu gagné ma place dans cette équipe et j’ai enchaîné les matchs titulaires. Je l’explique par deux choses. Premièrement le départ de Virgil Videmann, qui était vraiment indiscutable en attaque, il a clairement laissé un vide. Et ensuite par le fait que j’ai été beaucoup plus sérieux et impliqué et cela paye forcément ! Malgré cela je juge ma saison comme mitigée. Je joue pour l’équipe et je dois être décisif. J’ai marqué 9 buts en 15 matchs et je dois faire encore mieux. Jouer en équipe fanion a toujours été un objectif personnel. C’est une vraie fierté de représenter le club ainsi. Je veux briller et marquer pour faire gagner l’équipe et aller le plus haut possible ! Et puis surtout j’ai envie de récompenser tout ce public qui nous soutient quoi qu’il arrive.
Justement, on parle souvent du public reventinois, tu peux nous en dire plus ?
On a un public vraiment exceptionnel. Au stade tu as toujours du monde que ce soit pour l’équipe fanion ou pour les autres équipes du club. Et c’est souvent les mêmes, tu as cette proximité, on les connaît tous. On va les saluer à chaque fois, c’est vraiment sympa. On a forcément envie de gagner pour les récompenser car ça donne envie de se défoncer. C’est un sentiment difficilement descriptible d’être tout le temps soutenu quel que soit le résultat. Et même à l’extérieur certains font le déplacement… et pourtant on peut jouer parfois très loin… Je ne suis pas sûr que ce soit comme ça partout ! En tout cas nous sommes fiers d’eux et j’espère qu’ils sont fiers de nous.
En tant d’années au club, tu as forcément un paquet d’anecdotes. Quel est ton meilleur et ton pire souvenir au sein de l’USR?
Alors c’est marrant car mon meilleur souvenir va aussi être le pire. Il s’agit tout simplement du 5ème tour de Coupe de France à Salaise face à Chavanay en début de saison. C’est vraiment un moment mémorable car c’est la 2ème fois que je jouais un match de Coupe de France, après mon entrée et mon but lors du tour précédent! En effet d’habitude je suis absent pour les premiers tours et là les collègues ont fait un super parcours en mon absence et j’ai pris le train en route. Porter le maillot de la Coupe de France c’est fou ! En plus ce jour-là je marque le premier but devant notre public et ma famille… Malheureusement c’est aussi mon pire souvenir car ce match nous laisse beaucoup de regret. Quand tu mènes 2-1 face à une équipe supérieure de 4 divisions, on se voit passer, marquer l’histoire et c’est rageant de finalement céder et s’incliner 3-2.
Après je pourrais citer en super souvenirs tous les Solida’Foot car chaque année c’est vraiment une grande fête. Tout le club se mobilise, joueurs, bénévoles, dirigeants, éducateurs et supporters. C’est vraiment incroyable quand on voit tous ceux qui travaillent à sa réussite. Cela nous donne des week-ends entiers de souvenirs et cela revient chaque année !
Bon et du coup en dehors du football, comment occupes-tu ta vie ? As-tu d’autres passions ?
Ah c’est difficile car le football a vraiment une place centrale dans ma vie. Je suis par contre un vrai passionné de cinéma. J’adore m’y rendre régulièrement. Après j’aime avant tout sortir et faire des bons restaurants avec mes amis. Mais le football reste ma principale passion. Comme je disais je joue au ballon avec mes potes depuis tout petit. Et je fais partie de la génération Zizou avec la Coupe du Monde 1998 et l’Euro 2000. C’est des souvenirs qui m’ont façonné… Du coup quand je ne joue pas au foot eh bien je le regarde à la TV ou au stade.
Comme le veut la tradition des interviews reventinoise, tu as le mot de la fin. As-tu un message particulier à faire passer ?
Je voudrais avant tout remercier chaleureusement les bénévoles qui sont très importants pour le club, que ce soit coté foot ou basket. Il faut du monde pour faire vivre un club, que ce soit sur le plan sportif ou sur le reste avec tous les évènements tout au long de l’année. Un grand merci vraiment à tous ceux qui nous encouragent et qui nous accompagnent depuis toutes ces années. Enfin j’avais un petit message au niveau des douches dans les vestiaires. Pitié, arrêtez de nous mettre de l’eau froide l’hiver et de l’eau archi chaude l’été ! Mais bon comme il paraît qu’on va avoir de tous nouveaux vestiaires, je ne me fais pas trop de soucis… En tout cas je souhaite une longue vie à l’US Reventin et j’espère en faire partie le plus longtemps possible !
Merci Rémy pour ta disponibilité et ta gentillesse, nous te souhaitons une excellente fin de saison et beaucoup de réussite !
Rémy Vacher en bref
- 24 ans
- Avant-centre
- Au club depuis 2000
- Formé au club